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ROSINE

DALL·E 2025-06-28 12.06.08 - A surreal, gentle, and emotional illustration in 1_1 aspect r

CHAPITRE I
RECONNEXION
Bilan
  • Ça va.

  • Légère nausée pendant 40 minutes (prise il y a 1 heure).

  • Elle revient de 3 jours de marche en bivouac avec des copines :

    • Elle s'est retrouvée avec des femmes qui ont les mêmes problématiques avec les hommes.

    • Une femme (Rosen Baronné) a parlé d’une vision où son conjoint s’est fait violer enfant.

      • Elle fait des rituels chamaniques.

      • Elle passe pas mal de temps en Amérique latine.

      • Elle travaille beaucoup avec le tabac et l’ayahuasca.

      • Rosine l’avait consultée l’année dernière.

      • Rosine la trouve beaucoup trop « perchée ».

    • Ça a saoulé Rosine de savoir tout ça.

  • Elle fait des plaques :

    • Sur la poitrine, le ventre, le dos, les bras et les jambes.

    • C’est parti.

    • Ce sont des plaques rouges, surtout quand il y a du stress.

  • Elle a fait beaucoup de thérapies alternatives avant.

 
Intention
  • Elle ne sait pas trop.

  • Elle a plutôt envie de savoir ce qui va se passer.

  • Cette tristesse :

    • Qui la travaille toute sa vie.

 
Dosage
  • Elle a pris 1 g.

  • Un peu de nausée.

  • Ensuite elle a écouté de la musique.

  • Et ensuite elle s’est sentie bien.

 
Hypnose
  • Je la fais se connecter à sa tristesse dans son corps :

    • Dans sa poitrine.

    • Couleur bleu-gris, froide.

    • Elle voit des traits comme des pattes d’insecte.

    • Elle le voit en gros plan, par-dessous : les pattes, la trompe, la tête un peu.

    • Elle le voit tout autour d’elle.

    • Il est très grand, il l’enveloppe un peu, plus grand qu’elle.

    • Elle se sent dans l’observation et plutôt neutre.

    • Elle n’a pas envie de faire quoi que ce soit de spécial.

  • Je demande à Rosine si elle veut garder cette tristesse :

    • Elle ne sait pas trop.

    • Elle a du mal à prendre une décision.

  • Je lui demande un chiffre :

    • 8.

    • Elle se retrouve à l’âge de 8 ans :

      • En intérieur.

      • Dans une maison.

      • Puis dans le champ à côté de la maison, avec des herbes hautes.

      • Elle est assise, seule.

      • Elle se sent plutôt neutre et dans l’observation.

      • Elle regarde juste les herbes qui bougent avec le vent.

      • Elle regarde le côté paisible, les tiges droites, côte à côte et rangées.

      • Elle trouve ça harmonieux et beau mais elle est très triste.

      • Elle a envie de pleurer.

      • Elle pleure.

      • Elle se pose des questions.

      • Elle pense à sa sœur.

      • Elle se demande où elle est.

      • Elle est triste sans savoir vraiment pourquoi : ce n’est pas très clair.

      • Elle sent cette tristesse dans sa gorge :

        • Couleur bleu-noir, plutôt noir.

        • Elle voit comme des dents pointues, un peu comme de la colère, noires.

        • Elle voit aussi des yeux fâchés, des sourcils froncés, le front tout tordu de colère.

        • C’est un peu comme un homme et un animal.

        • Un regard noir d’aigle.

        • Elle a plutôt envie de fuir.

      • Elle veut fuir dans la nature.

      • Elle y arrive.

      • Elle se réfugie dans les champs d’herbes.

      • Elle se sent bien :

        • Elle le sent dans son cœur.

        • Plutôt rose et chaud.

        • C’est une petite boule rose de la taille de son cœur.

      • Elle se sent pareille, neutre.

      • Elle se sent « là ».

      • Grande Rosine a envie de protéger Petite Rosine.

      • Grande Rosine dit : « Rosine, aie confiance ».

      • Elle y croit.

      • Ça donne de l’espoir à Petite Rosine.

      • Ça allège les choses, c’est plus simple.

      • Grande Rosine prend Petite Rosine dans ses bras.

      • Petite Rosine se sent plus libre.

      • Grande Rosine se sent un peu pudique.

      • Grande Rosine sent que c’est général mais plutôt dans le ventre :

        • Blanc, un peu clair et rosé.

        • C’est un peu organique, comme des coraux.

        • Comme une fleur coupée qu’on observe à l’intérieur.

        • C’est plutôt blanc.

      • Elle l’observe.

      • C’est comme si ça s’évapore vers le ciel :

        • Un peu comme du feu mais ce n’est pas du feu.

        • Ce n’est pas chaud.

        • C’est comme de l’air.

      • C’est toujours un peu noué dans son ventre, mais ça va :

        • Il y a un nœud dans son ventre.

        • Elle a un peu mal au ventre.

        • Couleur bleu ciel et blanc.

        • Nœud organique.

        • Elle veut s’en débarrasser, le défaire.

        • Elle a l’impression qu’il faut du temps, petit à petit.

        • Elle ne sait pas trop comment.

  • Elle va faire pipi.

  • Moi, Yann, je considère que c’est un très bon signe de nettoyage et une très bonne séance.

 

 

ANALYSE DE SEANCE
1️⃣ Contexte et état initial

Rosine arrive dans un état globalement « ça va », mais elle porte déjà une charge de légère nausée et surtout un retour émotionnel de son bivouac :

  • Rencontre avec des femmes partageant des problématiques similaires avec les hommes.

  • Agacement face au discours « perché » et aux récits traumatiques (abus, visions chamaniques) d’une autre femme qu’elle connaissait déjà.

➡️ Analyse :
Elle arrive un peu chargée, probablement « contaminée » par ces discussions très marquées, voire intrusives, qui l'ont ennuyée ou même heurtée. On note déjà une sensibilité au groupe, à la projection des histoires des autres et une frontière personnelle parfois poreuse.

 
2️⃣ Symptômes corporels
  • Plaques rouges récurrentes au stress, mais disparues au moment de la séance.

  • Localisation multiple (poitrine, ventre, dos, bras, jambes).

➡️ Analyse :
Les somatisations sont claires et marquées par la réactivité émotionnelle. Le fait qu'elles aient disparu avant la séance est intéressant : elle arrive avec un « corps propre », ce qui peut symboliser une ouverture au nettoyage plus en profondeur.

 
3️⃣ Intention floue
  • Elle « ne sait pas trop ».

  • Souhaite surtout « savoir ce qui va se passer » et comprendre cette tristesse qui la travaille « toute sa vie ».

➡️ Analyse :
L’intention est peu construite, mais sincère. On note un manque de direction consciente, mais un appel inconscient clair : explorer la tristesse chronique. Cela annonce un travail davantage guidé par le ressenti et l’inconscient que par un objectif concret prédéfini.

 
4️⃣ Effets du produit et pré-hypnose
  • Dose modeste (1 g).

  • Nausée légère puis apaisement avec la musique.

➡️ Analyse :
Un setting corporel plutôt sécurisé, signe que la dose et le cadre étaient adaptés. La nausée est classique et courte, aucun débordement émotionnel ingérable en dehors de l’hypnose. Bonne base pour travailler.

5️⃣ Phase d’hypnose : exploration de la tristesse
5.1 Première connexion corporelle
  • Couleur bleu-gris, froide dans la poitrine.

  • Image d’insecte géant (pattes, trompe) qui l’enveloppe, mais pas de panique : elle se sent neutre et observatrice.

➡️ Analyse :
Symbolique de l'intrusion, de la froideur, de l’étrangeté : l’émotion est « autre », presque parasitaire. Son rapport « neutre et observateur » signale une dissociation légère, mais aussi une capacité à regarder sans être submergée. Très bonne base thérapeutique.

 
5.2 Retour à l’âge de 8 ans
  • Solitude dans la nature.

  • Beauté, harmonie, mais tristesse inexpliquée.

  • Questionnement sur sa sœur.

  • Montée des larmes.

➡️ Analyse :
On touche un noyau précoce de la tristesse : la solitude. L’image du champ harmonieux mais vide est très parlante. La référence à la sœur évoque un lien familial ou fraternel important, et un possible manque ou inquiétude originelle.

 
5.3 Forme de la tristesse dans la gorge
  • Couleur noir, dents pointues, yeux fâchés.

  • Mélange de colère et de peur.

  • Regard noir d’aigle.

➡️ Analyse :
Elle identifie une dimension agressive et menaçante dans sa tristesse : colère refoulée, peur du conflit ou peur de l’autorité ? La forme animale et masculine est intéressante : possible projection d’images paternelles ou d’autorité.

 
5.4 Mouvement de fuite et refuge
  • Elle fuit dans la nature et trouve refuge.

  • Sphère rose et chaude dans le cœur.

  • Dialogue entre « Grande Rosine » et « Petite Rosine ».

➡️ Analyse :
Travail d’auto-coaching remarquable ! Elle active spontanément un mécanisme de soin intérieur :

  • La fuite n’est pas un évitement destructeur, mais un recentrage dans la nature.

  • La nature devient refuge et ressource.

  • L’émergence d’un dialogue entre adulte et enfant est un signe puissant de réconciliation intrapsychique.

 
5.5 Intégration somatique
  • Ressenti dans le ventre : blanc, rosé, organique (corail, fleur coupée).

  • Impression que ça « s’évapore » vers le ciel, comme de l’air.

  • Persistance d’un nœud bleu ciel et blanc, douleur légère.

  • Volonté de le défaire petit à petit.

➡️ Analyse :
La séance va jusqu’à un travail somatique avancé, avec visualisation, observation et même début de transmutation (évaporation).

  • Le nœud persistant montre qu’une séance ne suffit pas, mais qu’un chemin est ouvert.

  • Sa conscience du temps nécessaire pour « défaire le nœud » est très mature.

 
5.6 Clôture
  • Elle va uriner.

  • Je considère ça comme un signe de nettoyage.

➡️ Analyse :
Le pipi est un acte concret d’élimination, signe que le corps suit le mouvement de purge. Très bon indicateur d’ancrage somatique du travail thérapeutique.

 
6️⃣ Bilan global de la séance

✅ Points forts :

  • Mise en sécurité et accompagnement bienveillant.

  • Exploration profonde sans débordement émotionnel incontrôlable.

  • Connexion claire entre l’émotion présente et l’enfant intérieur.

  • Activation d’une ressource interne (« Grande Rosine » protectrice).

  • Travail somatique riche et sensoriel.

  • Belle acceptation du processus lent et organique de dénouement.

⚠️ Points à surveiller ou approfondir :

  • La relation entre colère et tristesse : colère rentrée ? Non-dite ?

  • Les liens familiaux, notamment avec la sœur (inquiétude, absence ?).

  • Les images masculines / animales menaçantes : figure paternelle ? Peur de l’agression ?

  • Continuer le travail sur le nœud abdominal, qui n’a pas pu être complètement défait.

  • Approfondir la question du « manque de direction » dans l’intention : l’aider à clarifier ses objectifs thérapeutiques.

 
7️⃣ Conclusion

C’est une excellente séance d’introduction ou de premier cycle :

  • Elle a permis d’identifier la matière vive de la souffrance (tristesse ancienne, colère sous-jacente).

  • Elle a révélé des ressources spontanées et un fort potentiel d’auto-apaisement.

  • Elle a enclenché un mouvement de nettoyage somatique.

Pour la suite, il serait intéressant de :

  • Consolider la relation entre la grande et la petite Rosine.

  • Explorer la colère plus directement.

  • Travailler le nœud abdominal avec patience, peut-être avec plus de techniques somatiques ou énergétiques.

  • Clarifier ses intentions pour la guider de façon plus consciente.

ROSINE
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DALL·E 2025-07-23 12.01.00 - A surreal and emotional illustration in 1_1 aspect ratio. A w
CHAPITRE II
RETIRER LE VOILE
BILAN
  • État général :

    • Rosine se sent vite débordée.

    • Entre le travail et les gens qui viennent la visiter, elle essaie de se calmer.

    • En hiver, elle se sent plus posée.

    • En été, elle sort plus, il y a plus d’apéros.

    • Elle a l’impression d’en faire trop.

      • Des gens lui font la remarque.

    • Elle se sent hyperactive.

    • Elle essaie de faire des pauses :

      • Se lever le matin calmement.

      • Prendre du temps pour elle.

  • Elle se sent pourtant alignée et sereine, dans l’acceptation.

    • Elle s’est coupée des réseaux sociaux et des infos.

  • Après la première séance :

    • Elle était très contente, s’est sentie très focus.

    • Mais elle a eu une migraine pendant une semaine.

      • Elle est sujette aux migraines en cas de contrariétés.

  • Synchronicité :

    • Sa sœur lui a laissé un vocal, racontant un cauchemar :

      • Elle y était enlevée par un homme, Rosine et la famille la cherchaient.

    • Rosine lui a alors raconté sa propre séance précédente, notant la coïncidence.

  • Rosine se sent en vigilance permanente, par peur d’agression sexuelle pour sa fille.

    • Lorsqu’elle regarde sa fille, elle voit souvent sa sœur petite.

    • Elle confond fréquemment leurs prénoms.

  • Elle se demande si elle aurait assisté à un problème ou un abus que sa sœur aurait subi.

    • Leur grand-père a eu un antécédent d’attouchements sur une cousine.

    • Il a été placé enfant chez un homme, dans une maison avec plein d’enfants, isolée en forêt.

    • Ce grand-père a gardé plusieurs fois Rosine et sa sœur quand elles étaient petites.

    • Rosine prévoit de poser des questions à leur mère à ce sujet.

  • Elle n’a pas pris le temps d’écouter l’auto-hypnose.

    • Elle sent un petit recul, un peu de résistance.

  • Autre synchronicité : sa sœur lui a envoyé une vidéo d’un aigle.

    • Référence directe à la séance précédente.

  • Elle ne s’est pas sentie alignée la semaine qui a suivi la séance.

    • Elle se sentait éparpillée, dans tous les sens.

    • Elle a eu mal au ventre et au dos, au point d’envisager d’aller voir un ostéopathe.

  • Elle ressent que la première séance a ouvert quelque chose.

    • Ses douleurs au ventre sont présentes depuis des années.

 
INTENTION
  • Elle a envie de continuer.

  • Mais elle préfère laisser faire plutôt que de s’occuper activement de ses maux de ventre.

  • Ce sujet reste secondaire pour elle aujourd’hui.

PRODUIT

  • Elle a pris 1 g de truffes.

 
HYPNOSE
Mise en corps
  • Je lui propose de se connecter à un beau parfum (lavande).

  • Body scan avec la lavande.

  • Elle sent une odeur très forte de parfum d’homme — ça passe rapidement.

  • Surprise.

 
Connexion corporelle : cuisse gauche
  • Engourdie.

  • Couleur vert pâle.

  • Chaud, rond, doux, mouvant.

  • Elle se sent bien, a envie d’en profiter.

  • Elle se détend, se laisse aller.

  • Elle s’allonge dans l’herbe haute, ne fait rien.

  • Un peu d’émotion monte.

  • Elle est bien mais ressent une tristesse légère, des larmes montent sans qu’elle sache pourquoi.

 
Tristesse dans la poitrine
  • Couleur bleu nuit.

  • Tiède, oppressant.

  • Sensation de poids, noir, rond, comme un gros galet.

  • Taille un peu plus petite qu’une tête.

  • Elle veut l’ignorer, ne pas s’en occuper.

  • Cela empire.

 
Agacement, colère, surcharge
  • Elle se sent agacée, saoulée.

  • Le poids écrase tout le haut du corps, prend la gorge.

  • Colère, envie de pleurer.

  • Poids dans la bouche :

    • Gris, lourd, gros, plein.

    • Tiède, mou, pesant.

    • Ça appuie le bas de la mâchoire vers le bas.

    • Sensation d’avoir une bouche énorme.

 
Détente
  • Ça passe.

  • Légèreté au visage, dans le haut du corps.

  • Soulagement.

  • Comme si une vague était passée.

  • Elle se sent neutre, tout est calme, blanc, gris clair.

  • Elle peut respirer en surface, comme à la surface de l’eau.

    • Mais elle ne se sent pas très rassurée.

    • Elle a l’impression d’avoir juste la tête hors de l’eau.

    • Elle a peur de couler.

    • Elle aimerait avoir pied, sortir de l’eau.

 
Fatigue et surcharge émotionnelle
  • Elle s’avance vers le bord.

  • Elle se sent un peu découragée.

  • Comme si elle avait tout le poids du monde sur les épaules.

  • « Trop à gérer », c’est blanc, froid, grand comme le ciel.

  • Elle ne sait pas quoi faire de ça.

  • C’est désagréable, mais elle ressent qu’il faut l’accepter.

  • Agacée et un peu triste de ne pas se sentir à la hauteur.

  • Elle a l’impression que ça ne lui appartient pas.

  • C’est comme un manque de courage, mais ce n’est pas elle.

  • C’est dans la tête :

    • Bleu ciel, couvrant, partout, dans l’air.

    • Comme un dôme bleu ciel autour d’elle.

 
Libération
  • Elle veut s’en débarrasser.

  • L’enlever, comme un voile.

  • Elle pousse avec ses bras.

  • Ça va mieux.

 
Connexion au ventre
  • Douleur au ventre.

  • C’est noir, comme une grosse chenille ou limace.

  • Odeur de poussière.

  • Elle veut la faire partir, la mettre au compost.

  • Elle se met sur le compost pour que ça sorte.

  • Elle sent une légèreté au niveau du ventre.

  • Elle dit : « C’est bien ».

 
Dissociation finale
  • Elle a envie de dormir.

  • Elle se voit en haut :

    • En haut des remparts, en haut d’une falaise.

    • Elle se sent un peu dissociée.

    • Elle a du mal à trouver l’équilibre.

ANALYSE
🔍 1. Contexte et état d’ouverture

Rosine arrive avec un état d’hyperstimulation et de surcharge mentale :

  • Sur-sollicitée (travail, visites).

  • Se sent hyperactive, même si elle tente de se poser.

  • Saisonnalité marquée : plus calme l’hiver, plus dispersée l’été.

  • Se sent alignée sur le fond, mais reconnaît une résistance à ralentir.

  • Elle a coupé les réseaux et les infos, ce qui montre une volonté consciente de se recentrer.

  • Après la première séance :

    • Très focus → bonne intégration mentale.

    • Mais migraine → somatisation possible du travail en profondeur.

➡️ Analyse :
Elle est dans un entre-deux : consciente de ses limites et de son besoin de ralentir, mais encore trop dans le faire. Elle est lucide, ouverte, mais lutte avec des réflexes d’hyper-contrôle ou de saturation émotionnelle.

 
🧠 2. Synchronicités et mémoire familiale

Des éléments puissants émergent :

  • Rêve de sa sœur : enlevée par un homme, recherche familiale → lien symbolique direct avec la séance précédente.

  • Peur d’agression sexuelle pour sa fille, confusion des prénoms entre fille et sœur → possible transposition inconsciente de trauma.

  • Hypothèse traumatique familiale :

    • Le grand-père a des antécédents d’abus sur une cousine.

    • Il a gardé Rosine et sa sœur enfant.

    • Placement du grand-père dans une maison en forêt avec d’autres enfants → environnement potentiellement abusif.

    • Rosine envisage d'en parler à sa mère.

➡️ Analyse :
Le champ transgénérationnel s’ouvre très clairement. On est potentiellement sur une mémoire traumatique enfouie.
La confusion fille/sœur et la peur projetée sur la fille sont des signes forts d’identification croisée, souvent révélateurs de transmission inconsciente ou d’expérience non intégrée.

 
🌿 3. Intention et posture dans la séance
  • Rosine souhaite continuer, mais préfère “laisser faire”.

  • Elle positionne ses maux de ventre en sujet secondaire, malgré leur ancienneté.

➡️ Analyse :
Posture ambivalente : elle sent que le travail est important, mais n’est pas prête à l’affronter frontalement. Elle a besoin d’un cadre doux, indirect, pour que les choses émergent sans forcer.

 
🌀 4. Travail hypnotique et symbolique
Mise en transe et relaxation
  • Parfum de lavande → ouverture sensorielle.

  • Body scan → détente immédiate, sentiment de bien-être.

➡️ Elle s'abandonne facilement au processus quand le cadre est agréable, enveloppant.

 
Émergence d’émotion et tristesse
  • Cuisse gauche : chaleur, douceur → connexion corporelle positive.

  • Allongée dans les herbes → espace refuge récurrent (déjà présent séance 1).

  • Émergence inexplicable de tristesse → mémoire émotionnelle non verbale.

➡️ La charge émotionnelle surgit sans raison apparente, ce qui montre un matériel non conscient en train de remonter.

 
Accumulation, oppression, colère
  • Tristesse → oppressante, galet noir dans la poitrine.

  • Envie de fuir, d’ignorer → mécanisme d’évitement.

  • Agacement → colère → oppression physique dans la bouche et la gorge.

  • Sensation de masse grise, lourde, qui déforme le visage.

➡️ Symbolisation corporelle très forte d’un contenu émotionnel non exprimé (colère refoulée ? secrets tus ?).
L’image d’une bouche énorme indique une envie d’expression empêchée ou disproportionnée.

 
Détente et neutralité
  • Une vague passe → soulagement.

  • Sensation de neutralité, respiration de surface.

  • Mais : toujours en alerte, sensation d’être juste à la surface, peur de couler.

➡️ Elle touche une forme de calme, mais il est fragile. Elle n’a pas pied, métaphore parfaite de l’état de dissociation fonctionnelle : "je vais bien, mais je flotte".

 
Surmenage symbolique
  • Se sent découragée, « tout le poids du monde sur les épaules ».

  • Froid, grand, blanc → impression d’infini impuissance.

  • Elle ne se sent pas à la hauteur, avec un sentiment de ne pas être à sa place.

➡️ Ressurgit ici un sentiment existentiel de faiblesse, associé à une masse de responsabilité ou de mémoire collective.

 
Libération par visualisation
  • Dôme bleu ciel → elle le pousse avec ses bras, le retire comme un voile.

  • Ensuite, connexion au ventre : limace/chenille noire, poussiéreuse.

  • Elle veut la mettre au compost → image puissante de transformation organique.

  • Elle se met elle-même sur le compost pour évacuer.

  • Soulagement.

➡️ Très beau mouvement : elle passe de la charge passive à l’acte actif de libération.
Mettre l’émotion "au compost" est une image vivante, douce et non violente de transmutation.

 
Dissociation finale
  • En haut des remparts, d’une falaise.

  • Se voit d’en haut, a du mal à retrouver son équilibre.

➡️ Phase de réintégration incomplète. Elle reste en partie dissociée à la fin, probablement parce que la séance a mobilisé beaucoup de matériel.

 

✅ Points forts de la séance

  • Énorme matière symbolique, très parlante.

  • Lien somatique–émotionnel clair : ventre, poitrine, bouche.

  • Synchronicités familiales très significatives.

  • Rosine reste ouverte, lucide, active, malgré les résistances.

  • Très bonne capacité à nommer, visualiser, et explorer son monde intérieur.

  • Elle accepte le processus, même si c’est inconfortable.

 

⚠️ Points de vigilance

  • Risque de dissociation résiduelle, fatigue mentale post-séance.

  • Charge familiale et transgénérationnelle importante, potentiellement refoulée ou inconnue.

  • Maux de ventre persistants = symptôme à revisiter avec lenteur mais détermination.

  • Elle oscille entre "laisser faire" et "vouloir comprendre" : il faudra l’accompagner à trouver son rythme thérapeutique.

 

🎯 Recommandations pour la suite

  1. Continuer à explorer le ventre de façon douce et non invasive.

  2. Créer des rituels de retour à soi après séance (ancrage, recentrage).

  3. Travailler la réintégration corporelle, pour éviter la dissociation finale.

  4. Ouvrir doucement l’exploration transgénérationnelle, avec prudence et soutien.

  5. Encourager l’écoute de l’auto-hypnose, ou créer une nouvelle version plus adaptée à son état du moment.

  6. Utiliser les synchronicités comme boussoles : elles montrent que l’inconscient commun est déjà très actif.

ROSINE II
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DALL·E 2025-07-31 15.02.25 - A realistic and dreamlike illustration in 1_1 format. A woman
CHAPITRE III
LUMIERE & OMBRES
BILAN
  • Rosine dit que "ça va".

  • En relisant le bilan et l’analyse de la séance précédente :

    • Elle ressent une sorte de syndrome de l’imposteur, similaire à ce qu’elle a déjà ressenti avec une thérapeute précédente.

    • Ce sentiment est présent en elle depuis longtemps, mais elle en est consciente.

  • Elle revient de chez sa mère :

    • Un endroit où on n’a pas le droit de se plaindre, où il faut toujours être de bonne humeur.

    • Elle n’a pas réussi à parler à sa mère de ses questionnements.

      • Je lui propose d’écrire une lettre, ce qui pourrait être une meilleure approche pour elle.

    • Sa mère parle négativement de sa propre mère, mais jamais du père, c’est-à-dire le grand-père concerné par les suspicions d’abus.

  • Le mot « dissociation » lui semble très négatif ; elle a du mal à l'accepter.

  • Elle a mal au dos depuis deux jours, avec des antécédents fréquents de lumbagos :

    • Elle sait que son corps parle beaucoup et pense qu’un message est là.

  • Ces derniers temps, elle s’est fortement concentrée sur le travail et le bien-être de sa fille pendant les vacances.

  • Elle a commencé à prendre des psilos tous les 3 jours.

  • Elle a pris 2 g chez sa mère :

    • Elle s’est sentie détendue, bien, et détachée des problématiques.

  • Un couple d’amis randonneurs de sa mère a campé dans la forêt voisine.

    • La femme lui a demandé si c’était elle qui avait mangé les champignons.

      • Elle s’est demandée si elle parlait de psilos en microdosage.

      • En fait, elle parlait de champignons de Paris — Rosine a trouvé ça drôle.

  • Rosine n’a jamais été attirée par la drogue, malgré un entourage très marqué par les addictions.

    • Elle se sent pourtant attirée par cette approche, dans une démarche de conscience.

 
TO DO
  • Regarder un documentaire sur le mycélium (TED talk suggéré).

  • Écrire à sa mère.

  • Aller chez l’ostéopathe.

 
DOSAGE
  • 2 g de truffes.

  • Elle se sent bien, mais a le dos tendu et le ventre un peu coincé.

 
HYPNOSE
Mise en relaxation
  • Connexion à l’image de la mer pour se détendre.

  • Je lui propose de se connecter à la partie de son corps la plus présente :

    • Avant-bras droit :

      • Sensation comme un bleu, partant du coude.

      • Douleur de type tendon douloureux.

      • Couleur vert dense et sombre.

      • Elle voit la lettre « V », le mot « Violette ».

      • Elle voit une femme :

        • Cheveux bruns, mi-courts, bouclés.

        • Robe d’époque, style années 30 ou plus ancien.

        • Elle marche debout dans une zone urbaine, très joyeuse, dansante, sûre d’elle.

        • Ville inconnue pour Rosine.

      • Rosine ne ressent rien, mais est curieuse.

      • Elle lui demande qui elle est.

        • La femme semble se transformer :

          • Au début, elle semble être une sorte de troubadour, joker, clown.

          • Puis elle devient une créature à tête de vautour.

          • Image ambiguë, belle et joyeuse, mais aussi sombre et dérangeante.

        • Rosine pense que c’est peut-être la réponse à sa question.

      • Elle ne souhaite pas aller plus loin et veut quitter la scène.

      • La douleur de bleu a disparu.

 
Connexion au lumbago
  • Couleur rouge sombre, rouge sang.

  • Forme d’un nœud, taille d’une orange.

  • Elle a envie de s’en débarrasser.

  • Elle veut qu’il soit mangé.

  • Elle voit un oiseau en hauteur, avec un œil vert méchant, dur.

  • Elle lui demande de venir manger le nœud.

    • L’oiseau descend et le mange.

  • Elle se sent mieux, mais la douleur revient, différente :

    • Noire, organique, avec deux fils noirs qui se connectent.

    • Situés dans le bassin, au niveau des fesses.

    • Elle ne sait pas comment les enlever.

    • Elle imagine une pince, mais a peur de casser quelque chose.

    • Elle a besoin d’aide extérieure.

      • Une sauterelle géante, grise, à la taille de Rosine, apparaît.

      • Elle observe, puis tire les fils avec ses pattes.

      • Cela fatigue beaucoup Rosine, la situation est confuse.

      • Elle perçoit un regard sévère, qui observe et désapprouve.

        • Cela lui fait penser au crabe dans La Petite Sirène.

        • Cela fait fuir la sauterelle, elle n’a pas aimé.

 
Régression — Âge 8 ans
  • Elle donne le chiffre 8.

  • Elle se retrouve dans un espace noir, tiède, poussiéreux.

  • Elle est assise au sol, sur un sol en plastique beige type parquet, propre.

  • Elle est à l’étage d’une maison, dans une pièce ressemblant à un placard.

  • Elle est à l’intérieur, seule, immobile.

  • Elle n’aime pas cet endroit, elle veut sortir, mais n’ose pas.

    • Elle pense peut-être connaître ce lieu mais ne s’en souvient pas bien.

    • Elle ne sait pas où est sa sœur.

  • Grande Rosine est triste, veut protéger Petite Rosine.

    • Elle ouvre discrètement le placard, la prend avec elle, elles descendent les escaliers et sortent dehors.

  • Dehors :

    • Dans la nature.

    • Petite Rosine est plus calme, un peu éblouie, elles respirent.

    • Elles cherchent leur mère, qui travaille à l’écurie.

      • Mais la mère est introuvable.

      • Cela énerve Rosine, elle se sent agacée.

      • Elle ne veut plus faire autre chose.

 
Clôture symbolique
  • Je fais apparaître les deux Rosine dans un lieu sécure et beau :

    • Au pied d’un arbre, dans un champ.

    • Elles se sentent bien et mieux.

  • La plus belle chose à voir :

    • Grande Rosine est couchée, regarde les branches de l’arbre.

  • Le son le plus agréable :

    • Les oiseaux qui chantent, la vie tout autour.

  • L’odeur la plus agréable :

    • L’herbe.

  • La sensation physique la plus agréable :

    • La chaleur du soleil.

ANALYSE
🔍 1. État d’ouverture et contexte émotionnel

Rosine arrive avec une posture « ça va » en surface, mais une ambivalence interne importante :

  • Syndrome de l’imposteur : sentiment de ne pas être légitime, même en thérapie. Elle en est consciente, ce qui montre une forme de lucidité mais aussi un frein à s’autoriser pleinement l’expérience.

  • Retour chez sa mère : climat de répression émotionnelle ("pas le droit de se plaindre"), absence de parole sur le grand-père concerné. Cela renforce un climat familial de silence et possiblement de déni autour de la violence ou du trauma.

  • Rosine n’a pas osé parler directement à sa mère, mais l’écriture apparaît comme une clé possible pour contourner ce verrou.

  • Son corps parle par la douleur : mal de dos, ventre coincé, tensions… Elle reconnaît que son corps est un messager, ce qui constitue une très bonne base pour un travail en hypnose somatique.

  • Elle a commencé à expérimenter les psilos de manière régulière (tous les 3 jours, 2g) et a vécu une expérience plaisante de détachement émotionnel chez sa mère.

➡️ Analyse :
Le cadre familial reste très inhibant, mais Rosine fait preuve d’une progression autonome dans sa démarche (écriture, exploration, microdosing). Elle sent intuitivement que le corps est la porte, mais n’a pas encore pleinement confiance dans sa capacité à écouter ou à suivre ce que cela révèle.

🧠 2. Symbolique corporelle et archétypale
Avant-bras droit — entrée sensorielle
  • Douleur comme un bleu, couleur vert sombre, déclenche vision de la lettre V, du mot Violette.

  • Elle visualise une femme élégante, des années 30, joyeuse et assurée, dans une ville inconnue.

  • Cette figure se transforme en une créature sombre : clown, puis vautour.

  • Rosine est d’abord curieuse, puis mal à l’aise, et choisit de partir.

➡️ Analyse :
La figure féminine de Violette pourrait représenter une part refoulée de Rosine — à la fois puissante, autonome et confiante (archétype de la femme libre), mais aussi associée à une ombre (clown = masque, vautour = prédateur).
Ce double visage (grâce/souffrance) suggère une ambivalence intérieure non encore intégrée. Sa décision de partir montre un besoin de poser des limites, mais aussi une peur de découvrir certaines vérités.

 
Lumbago — douleur rouge sombre
  • Douleur en forme de nœud rouge sang → elle souhaite qu’un oiseau le mange.

  • Oiseau à l’œil vert menaçant descend et le fait.

  • Soulagement, puis réactivation de la douleur sous une autre forme :

    • Fils noirs dans le bassin, inamovibles.

    • Intervention d’une sauterelle géante pour tirer → fatigue, confusion.

    • Présence d’un regard sévère désapprobateur, évoquant le crabe de La Petite Sirène.

➡️ Analyse :
La scène évoque un travail énergétique très fort, mêlant prédation et délivrance.
L’oiseau pourrait symboliser un mangeur d’ombre, mais aussi une forme de puissance extérieure un peu froide ou dure.
Les fils noirs au bassin sont significatifs : liens familiaux, sexuels, ou transgénérationnels ? Ils résistent à la libération, ce qui pourrait indiquer une peur de "briser" quelque chose de structurant, même si toxique.
La sauterelle (symbole de saut de conscience ou messager ?) est d’abord utile, puis repoussée par le regard désapprobateur, ce qui pourrait évoquer une loyauté inconsciente envers une autorité qui juge.

 
👧 3. Régression — Petite Rosine, âge 8 ans
  • Se retrouve seule dans un placard, au sol, sur un parquet en plastique.

  • Elle n’ose pas sortir, bien qu’elle n’aime pas être là.

  • Elle ne sait pas où est sa sœur.

  • Grande Rosine intervient, ouvre doucement, et emmène Petite Rosine dehors.

  • Dans la nature, elles respirent, mais la mère reste introuvable, ce qui suscite tristesse et agacement.

➡️ Analyse :
Ce retour à l’âge de 8 ans réactive un espace clos, muet, propre mais mort : le placard, lieu d’effacement ou de mise à l’écart de l’enfant.
La peur de sortir sans autorisation est typique des enfants invisibilisés, élevés dans la peur de déranger.
La présence absente de la mère reste un motif récurrent et douloureux. L’agacement final reflète une frustration archaïque : besoin de sécurité, de reconnaissance, mais personne ne répond.

 
🌳 4. Intégration finale et réconfort symbolique
  • J’invite les deux Rosine dans un lieu sécure, naturel, harmonieux.

  • Elles sont au pied d’un arbre dans un champ, ressentent du bien-être.

  • Sensations les plus agréables :

    • Vue : les branches de l’arbre.

    • Son : les oiseaux et la vie.

    • Odeur : l’herbe.

    • Toucher : la chaleur du soleil.

➡️ Analyse :
Très bonne stratégie de clôture. L’espace de ressource est simple, incarné, naturel : il reconstruit une forme de sécurité primaire.
La présence de la nature répare le vécu d’enfermement et de déracinement du début.
C’est une intégration sensorielle précieuse à renforcer par ancrage.

 
✅ Points forts de la séance
  • Travail très riche en imagerie symbolique.

  • Capacité de Rosine à naviguer entre douleurs corporelles et mondes intérieurs.

  • Clarté dans la distinction entre curiosité, peur et limite.

  • Émergence de la part joyeuse / sauvage / libre (femme des années 30), même si non intégrée encore.

  • Reconnaissance d’un conditionnement familial basé sur le silence et le contrôle émotionnel.

  • Progression vers une autonomisation (écriture à sa mère, auto-pratique avec les psilos).

  • Capacité de dialogue entre ses parts (Grande et Petite Rosine).

 
⚠️ Points à explorer et à soutenir
  • Résistance à creuser certaines images (ex. Violette/vautour) : à respecter mais garder en vue.

  • Liens somatiques dans le bassin : à revisiter avec douceur → fort potentiel transgénérationnel, sexuel ou ancestral.

  • Mémoire corporelle du placard / peur de sortir : suggère une inhibition profonde (peur d’exister ? d’être vue ?).

  • La mère absente reste une figure-clé à travailler. Peut-être aborder les émotions liées à l’impossibilité de la trouver.

  • Le regard sévère intérieur semble saboter l’aide extérieure → à explorer comme une voix critique internalisée.

 
🎯 Pistes pour la suite
  1. Revenir doucement aux images mises à distance (femme-vautour, fils du bassin).

  2. Travailler la figure de la mère, non pas pour la “retrouver” mais pour lâcher la quête.

  3. Explorer l’archétype du clown ou du masque, qui semble l'intriguer et la déranger.

  4. Consolider les espaces de sécurité symbolique : arbre, herbe, lumière.

  5. Inviter Rosine à tenir un journal d’images ou de rêves (beaucoup de matière visuelle à canaliser).

  6. Encourager l’acte d’écriture à sa mère, même s’il n’est pas envoyé, pour libérer sa voix.

  7. Peut-être l'inviter à dialoguer en état modifié de conscience avec les figures symboliques (oiseau, sauterelle, crabe…).

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CHAPITRE IV

Dose : 3 g

Bilan

Thématiques émergentes

  • Rosine est troublée que certaines sensations ou images reviennent systématiquement au même endroit dans le corps.

  • Elle ressent un mélange de souvenirs, certains flous, d’autres marquants.

  • Elle s’est posée des questions à propos de son grand-père.

  • Elle n’a pas écrit à sa mère comme elle l’envisageait, mais elles en ont parlé ensemble hier.

  • Elle fait un important travail en lien avec sa mère (notamment en Reiki).

  • Ce travail semble agir en profondeur sur leur lien.

  • Sa mère prend conscience de ses propres traumas d’enfance.

  • Rosine lui a demandé si elle avait déjà eu des doutes concernant le comportement de leur grand-père.

  • Du côté maternel, il y a un fort héritage de violence : guerre, suicide, etc.

  • Rosine sent qu’elle porte des mémoires familiales très lourdes.

 

Références et prises de conscience

  • Elle lit un livre intitulé "Ce que Cécile sait", qui parle d’inceste et de dynamiques familiales.

  • Elle y reconnaît des éléments qui résonnent avec son vécu, notamment avec son père.

  • Elle se rappelle avoir été une enfant très sensible, très "aware".

  • Elle décrit son enfance comme assez difficile.

  • Sa sœur travaille sur elle depuis longtemps avec une psy.

 

Rapport au corps, au temps et à la filiation

  • Elle a eu des pensées récentes liées à l’âge et au temps qui passe.

  • Elle se sent moins jeune, là où auparavant elle avait l’impression d’avoir encore 20 ans.

  • Après un repas entourée de personnes de 20 ans, elle s’est sentie plus critique vis-à-vis de son corps.

  • Sa fille grandit vite : elle a 6 ans et entre au CP.

  • Rosine évoque la jalousie mère-fille, et la tension entre la vieillesse et l’image de l’enfant perçu comme "parfait".

 

Compréhension des dynamiques abusives

  • Elle a essayé de comprendre ce que peut venir chercher un pédophile chez un enfant.

  • Elle se sent aujourd’hui plus apaisée, dans l’acceptation, moins inquiète.

  • Elle laisse passer ses pensées plus facilement, sans sur-analyse.

  • Elle est plus vigilante dans ses gestes envers sa fille, notamment dans l’intimité (ex : mettre un pyjama).

  • Elle sent qu’enfant, elle était déjà très consciente et extrêmement vigilante.

 

Expérience passée (abus / frontière floue)

  • Elle se souvient d’un épisode étrange avec un ami de sa mère, dont elle n’a jamais parlé.

  • À 12 ans, elle travaillait pour lui dans un poney club.

  • Un jour, ils ont dormi chez la mère de cet homme.

  • Ils ont regardé un film avec une scène sexuelle, et il lui a caressé la joue.

  • Elle est ensuite allée se coucher mais n’a pas dormi de la nuit.

  • Elle a senti que ce n’était pas normal.

  • Elle n’a rien dit pour ne pas briser l’amitié entre sa mère et cet homme, d’autant que sa mère avait déjà des difficultés avec les hommes.

 

Relations et état actuel

  • Le lien avec sa fille va beaucoup mieux.

  • Elle dort bien en ce moment : plus d’insomnies, à part une seule à la rentrée en deux mois.

  • Le stress et l’angoisse se sont grandement apaisés.

  • Elle se sent beaucoup plus sereine, plus dans l’acceptation.

  • Elle ne s’est pas sentie jugée par moi ; elle m’a perçu comme bienveillant.

  • Ensemble, nous avons le sentiment d’avoir accompli un cycle complet, avec des intentions clarifiées et des transformations visibles.

 

Intention à venir (potentielle)

  • Elle aimerait peut-être travailler sur sa créativité.

    • Elle a été aux Beaux-Arts, mais cela l’a bloquée : trop de cases, de rigueur.

    • Depuis, elle a toujours été dans le "faire" et le travail.

  • Elle aimerait créer des ateliers pour aider les gens à se reconnecter à la nature.

    • Actuellement, elle prépare toujours ses ateliers dans l’urgence : elle fait son travail de retoucheuse la journée, et prépare ses ateliers le soir.

 

Vie de couple

  • Son compagnon, Tom, a des difficultés financières.

  • Il a également des problèmes d’alcool, mais il garde un certain contrôle.

  • Il a toujours eu des problèmes d’addiction, de manière générale.

ANALYSE CHAPITRE IV

1️⃣ État initial et contexte

  • Rosine arrive avec un mélange de confusion et de questionnements persistants sur son histoire familiale, notamment autour de son grand-père.

  • Elle fait un travail actif sur sa mère (Reiki, discussions) et semble ressentir une progression personnelle dans sa compréhension des traumatismes familiaux.

  • Elle est apaisée, moins inquiète et plus dans l’acceptation, ce qui montre une stabilité émotionnelle accrue par rapport aux séances précédentes.

 

2️⃣ Thématiques centrales

  • Mémoire transgénérationnelle et trauma familial :

    • Rosine sent qu’elle porte des mémoires lourdes liées à la violence dans sa famille maternelle (guerre, suicides, traumatismes non résolus).

    • Elle réfléchit à l’inceste, aux abus et aux dynamiques pédophiles dans une démarche de compréhension et de prévention pour elle et sa fille.

  • Corps et vigilance :

    • Elle reste hyper attentive aux gestes et à l’intimité avec sa fille, signe d’une conscience corporelle et émotionnelle accrue.

    • Elle note une critique de son corps et conscience du vieillissement, probablement liée à la prise de distance avec ses souvenirs et à la maturité émotionnelle.

 

3️⃣ Travail hypnotique / introspectif implicite

  • Elle n’a pas de séance formelle ici, mais le récit montre une intégration consciente des expériences passées, des souvenirs d’abus potentiel et des comportements familiaux.

  • Le travail sur elle-même est déjà intériorisé : elle discute, réfléchit, relie passé et présent, et gère mieux ses émotions.

  • Son niveau de vigilance et de conscience est très développé, ce qui lui permet de laisser passer les pensées sans les ruminer.

 

4️⃣ Relations et environnement

  • Relations familiales et conjugales :

    • Sa mère : échange constructif, travail mutuel en Reiki.

    • Tom (conjoint) : problèmes financiers et addictions, mais maîtrisés. Rosine semble prendre de la distance émotionnelle vis-à-vis de ces difficultés, les intégrant dans sa vie sans surcharge.

  • Avec sa fille : elle adopte une approche plus consciente et sereine, ce qui indique une capacité accrue à appliquer les apprentissages de ses séances.

 

5️⃣ État émotionnel et somatique

  • Somatisation : plus de douleurs physiques notables, sommeil réparateur, absence d’insomnie majeure.

  • Émotionnel : calme, sérénité, acceptation, moins d’angoisse et de stress.

  • Elle semble avoir atteint un niveau de sécurité intérieure et de conscience corporelle qui permet une intégration durable des transformations.

 

ANALYSE GLOBALE : CHAPITRE I A IV

1️⃣ Évolution émotionnelle et psychologique

  • Séance 1 : émergence de la tristesse profonde, lien avec l’enfance et l’ombre familiale, travail sur la part de Rosine enfant (Petite Rosine). Mise en place d’une connexion entre les parties d’elle-même et ouverture à l’observation neutre.

  • Séance 2 : intensification des émotions corporelles (poids, oppression, colère), libération partielle via symbolisme (l’oiseau, le compost), confrontation à la dissociation et à la peur d’agression. Premiers effets de lâcher-prise et de neutralité.

  • Séance 3 : régression vers l’enfance, exploration des traumas anciens et blocages psychiques, travail sur la peur, l’ombre et la vigilance. Intégration dans la nature et la lumière, consolidation de la sécurité intérieure.

  • Séance 4 : stabilisation et apaisement général. Réflexion sur les mémoires transgénérationnelles, acceptation des expériences passées, amélioration du sommeil, de l’anxiété et du lien parental. Capacité de réflexion et conscience accrue.

 

2️⃣ Évolution corporelle et somatique

  • Poitrine, dos, ventre : tensions initiales libérées progressivement via les visualisations et symboles (vague, oiseau, nœud, compost).

  • Somatisation réduite : insomnie quasi inexistante, douleurs dorsales moins fréquentes, respiration plus calme, présence corporelle renforcée.

  • La conscience corporelle sert de boussole pour identifier les mémoires et émotions résiduelles.

 

3️⃣ Évolution cognitive et symbolique

  • Passage progressif de la tristesse et de la peur brutes à une réflexion consciente sur le passé, la famille, la sexualité et les traumas.

  • Capacité croissante à identifier les archétypes internes (Grande Rosine / Petite Rosine, femme joyeuse / vautour, oiseau mangeur) et à interagir avec eux.

  • Développement d’une réflexion sur la créativité et la pédagogie (ateliers, reconnection à la nature) comme nouvelle intention secondaire.

 

4️⃣ Évolution relationnelle

  • Lien mère-fille : amélioration nette, Rosine plus consciente des gestes et de l’intimité.

  • Lien avec le conjoint : distance émotionnelle et prise de conscience des limites.

  • Lien thérapeutique : confiance et sécurité installées, perception de bienveillance, sentiment de cycle accompli.

 

5️⃣ Synthèse

  • Les quatre séances montrent un processus progressif : de la libération émotionnelle primaire (tristesse, colère) → symbolisation et transformation (oiseaux, compost, nœud) → intégration consciente et corporelle → stabilité et apaisement.

  • Rosine passe d’une posture réactive et vigilante à une posture observatrice, intégrative et sereine.

  • Le cycle met en évidence la résolution de plusieurs intentions initiales : gestion de la tristesse, conscience corporelle, sécurité intérieure, meilleure relation avec sa fille et ouverture à sa créativité.

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